Un professeur gifle un élève parce que ce dernier l'a traité de connard. Tous les regards accusateurs des médias se tournent vers le professeur. Bien entendu, dans une société évoluée, un élève a le droit de traiter son prof de connard et le prof a le devoir de se taire. Quel bel exemple pour l'éducation !
A force de semer le pacifisme, on récolte la violence. Il ne faut pas s'étonner de voir plus tard le comportement de certains "jeunes" traiter avec mépris la société et les biens publics ou privés. Personnellement, lorsque mon maître d'école me tapait sur le bout des doigts avec sa règle, mon père m'en remettait une couche le soir à la maison. Peu d'enfants de ma génération échappaient à ce traitement. Grâce à mon éducation "coup de pied au cul", je cède ma place à une personne âgée dans les transports en commun, je m'arrête quand un piéton traverse la rue sur un passage clouté et je dis bonjours lorsque j'entre dans une salle d'attente, pour ne citer que ces exemples. Je me sens complètement déphasé dans le monde actuel.
Par leur attitude complice, les médias acceptent, préfèrent et encouragent le comportement irrespectueux et agressif des enfants. Le monde a perdu ses valeurs morales et ils s'en réjouissent.
Le professeur mis en cause s'est tout simplement substitué au père qui a brillé par son absence et son incompétence. Il ne doit en conséquence pas être montré du doigt mais soutenu, défendu et remercié. L'objectif n'est pas de revenir aux punitions corporelles. Mais au vu des résultats obtenus avec le laxisme des armées de psychologues, médiateurs et autres négociateurs de banlieues, traiter le mal par la douceur n'est évidemment pas la bonne méthode.
Je tente d'élever mes enfants avec la moralité héritée de mes parents. Mais est-ce le bon choix ? Ne m'en voudront-ils pas le jour où ils constateront que le monde sourit davantage aux délinquants ?
Tête de l'art