dimanche 6 avril 2008

CIRCULATION RESTRICTIVE DES ANCIENS COMBATTANTS EN ALGERIE

La France grande nation occidentale libre a toujours préconisé la démocratie et l'entente cordiale entre les peuples. C'est dans cet état d'esprit que les relations internationales sont entretenues avec les différents états des cinq continents mondiaux.
Pourtant une nation nord-africaine maintient toujours un régime restrictif pour l'accueil des étrangers sur son sol. Il s'agit de l'Algérie qui, sous prétexte de l'insécurité persistante sur son territoire, ne peut accorder la libre circulation aux ressortissants français d'origine européenne.
A contrario la France accorde la libre circulation à des millions d'algériens ou franco-algériens sur sa terre d'asile, au même titre que tous les autres étrangers. Ce constat démontre que les échanges entre les deux pays, s'opèrent toujours en sens unique en invoquant les séquelles de la colonisation et la guerre qui a conduit à l'indépendance. Les anciens combattants, évalués à 2 ou 3 millions de personnes qui ont servi à un titre ou à un autre sous le drapeau français pendant le conflit armé de 1954 à 1962, ne peuvent circuler librement en Algérie. De même, les membres de l'Armée de Libération Nationale ( A.L.N ) ou anciens combattants algériens ainsi que les collecteurs de fonds pour le F.L.N vivent actuellement en France en bénéficiant des droits et devoirs des nationaux. Beaucoup d'entre eux ont même opté pour la nationalité française et leurs descendants, nés en France, sont français. C'est la règle de deux poids deux mesures. Les échanges devraient être égalitaires dans le cadre de la réciprocité. Le traité qui a été envisagé depuis quelques années, achoppe toujours sur la colonisation considérée comme une période d'esclavage et les atrocités commises par les forces de l'ordre au cours de la guerre d'Algérie.

Ces considérations, revanchardes et injustifiées, constituent un obstacle infranchissable du côté algérien pour l'établissement de relations normales avec la France. Pourtant la France lui avait cédé gracieusement des équipements pour son armée et différents moyens matériels pour organiser son administration. De surcroît, elle a contribué à l'essor économique de l'Algérie en lui achetant son gaz et son pétrole à des prix supérieurs aux cours mondiaux et en accueillant des millions de ses ressortissants qui ont aidé les familles restées au pays en leur expédiant une partie de leurs revenus et en quelque sorte les richesses de la France. Les pieds noirs qui viennent d'être autorisés à rapatrier les dépouilles de leurs parents et ancêtres sont nombreux à constater l'état de délabrement des cimetières, sans parler de la destruction des sépultures. Les églises qui existaient ont été transformées à usage domestique, alors que les mosquées fleurissent chez nous. La tolérance ne doit pas avoir la même sémantique des deux côtés de la Méditerranée.

Le Vietnam qui a beaucoup plus souffert des conflits de 1946 à 1954 s'est depuis réconcilié avec ses anciens adversaires et qu'ils soient américains ou français, il n'existe pas de difficultés particulières pour se rendre dans ce pays. En réalité la générosité de la France n'est pas encore jugée suffisante pour l'Algérie qui réclame toujours plus d'allégeance et de reconnaissance. Le temps, plus 4 décennies, aurait dû apaiser les tensions, au même titre que toutes les horreurs des guerres, mais force est de constater qu'il n'en est rien pour ce pays qui décidément ne mérite pas toutes nos attentions.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et les destructions de sépultures, ça inspire moins les médias en Algérie qu'en France ! Quel que soit le côté de la Méditerranée, ces actes sont condamnables. Deux poids, deux mesures. Où est le racisme ? Pourquoi les organisations antiracistes interviennent-elles toujours dans le même sens ?