mercredi 3 septembre 2008

Les prévisionnistes catastrophistes

Le marché de la peur se porte bien. Depuis la nuit des temps, l’annonce de catastrophes a toujours eu un bon écho auprès de la population. L’histoire regorge d’exemples :

Le passage à l’an 2000 nous promettait de très graves soucis ; le passage à l’euro devait générer des problèmes de conversion inextricables. Plus ancien et dans un registre moins matérialiste, les comètes et les prophéties de Nostradamus ont plongé nos grands-parents dans d’oppressantes angoisses ; pour ne citer que ces exemples.

De nouveaux sujets sont à l’ordre du jour :

1. l’ouragan Gustav, par exemple, annoncé comme l’ouragan du siècle, a fait un flop caricatural en touchant la Louisiane. Certes, il est préférable de prendre des précautions pour rien plutôt que d’avoir des centaines de morts comme avec Katrina ; mais les prévisionnistes météo nous ayant habitués aux fausses alertes, il est plus sage de s’inquiéter lorsqu’ils annoncent de bonnes nouvelles. De même avec les analystes financiers : je suis très inquiet lorsqu’ils sont optimistes et plutôt serein lorsqu’ils sont fébriles.

2. le réchauffement climatique. La terre s’est passée des dinosaures, des mammouths et de bien d’autres espèces. Elle se passera des êtres humains qui sont devenus trop fragiles ou trop installés dans leur confort. Puisque l’homme pollue plus que ne peut absorber la terre, alea jacta est. Là au moins plus d’inégalité : les riches ayant le même besoin de respirer que les pauvres, il n’y aura plus de favoritisme.

La calamité à mon sens la plus urgente et la plus préoccupante, qui va nous tomber dessus avant que la terre ne soit réchauffée, c’est l’islamisme. (voir les différents sujets sur ce thème sur ce blog et dans la liste des liens) Paradoxalement, cette catastrophe n’a pas l’air d’inquiéter outre mesure nos concitoyens, qui préfèrent s’intéresser au soutien-gorge de Claire Chazal qu’aux vrais dangers à court terme. Ce qui montre que l’être humain aime se faire peur en toute sécurité avec des risques mesurés, se focalise sur des sujets puérils, mais se voile la face dès qu’un danger sérieux le menace.

Après tout, les vaches qui regardent passer les trains en attendant l’abattoir ne sont-elles pas plus heureuses ?

Tête de l’art

Aucun commentaire: