lundi 23 juin 2008

Les langues régionales sur la sellette

Le Sénat a pris ses distances par rapport à la reconnaissance des langues régionales. Cette décision pleine de bon sens hérisse le poil de quelques rétrogrades qui souhaitent parler comme leurs ancêtres.

Moi-même issu d'une région bénéficiant d'un héritage linguistique, le français a été ma deuxième langue. J'aime beaucoup ma langue d'origine, j'aime la parler et l'entendre. Mais je ne souhaite pas, par respect des non-initiés, leur imposer ma passion ni les exclure de la conversation en pratiquant un dialecte qu'ils ne comprendraient pas. C'est la raison pour laquelle les langues régionales doivent rester dans le domaine privé. Les inscrire aux épreuves du baccalauréat sous prétexte qu'elles font partie du patrimoine français est une absurdité. Un breton, un provençal ou un alsacien qui parle son dialecte mérite-t-il une meilleure note au bac pour cela ?

Si oui, il conviendrait d'inscrire également les chansons paillardes. En effet, elles font elles aussi partie du patrimoine. Ainsi, un candidat au bac qui serait capable de chanter les aventures de la p'tite Huguette ou des filles de Camaret se verrait créditer d'une meilleure note et aurait ainsi de meilleures chances de réussir dans la vie.

Chacun son combat. Au train ou vont les choses, ce sera bientôt le français qui sera une langue morte au profit de l'anglais. Le français a déjà pris un sérieux coup dans l'aile avec le langage SMS de plus en plus répandu et les accents et le vocabulaire des banlieues. Au lieu de tenter de ressusciter des langues régionales, nos chers enfants feraient mieux d'apprendre correctement le français et l'anglais. Le niveau atteint au bac dans ces deux matières est catastrophique et prouve l'échec de l'enseignement actuel.

Alors, quand nos enseignants vont-ils enfin se mettre au boulot ?

Tête de l'art

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